"Le désir ne nous consume plus désormais comme autrefois. La Mère omniprésente et le Père éternel ont aboli toute amertume sur nos lèvres et banni le remords de nos mémoires. Nous sommes heureux de nos embrasements car c'est le Feu sacré qui brûle en nous et nous étreignons l'Être unique, le seul réel, à travers l'être fragile et incomplet. Et nous connaissons la Femme et l'Homme car nous savons que l'Esprit et l'Âme - l'un trop puissant, l'autre trop sublime - se rendent accessibles à notre imperfection dans les corps de chair et de lumière. Et nous savons ce qui rend précieux, comme des dons du Ciel, nos échanges de sel sur la Terre, par la perception directe du sens intime de chaque texture et de chaque mouvement. Nous embrassons avec amour l'Amour qui seul existe. (...) Cet Amour, qui est Dieu Lui-même, oublié par le siècle croyant à un leurre et meurtri par la folie et la peur sur les champs de bataille, nous l'avons retrouvé dans nos mouvements consacrés à l'Idéal."

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                                                           Dans le Lieu situé, pp.23-25